II. Les progrès durant la seconde révolution industrielle
A - La "fée électricité"
La houille blanche

De la "houille blanche", il n'y en a pas. Mais j'ai voulu employer ce mot pour frapper l'imagination et signaler avec vivacité que les glaciers et les montagnes peuvent, étant exploités en forces motrices, être des richesses aussi précieuses que la houille des profondeurs. Le ruisseau de Lancey était, au début de 1869, un ruisseau insignifiant, débitant au plus bas une centaine de litres par seconde et faisant à grand-peine mouvoir quelques moulins de 2 à 3 chevaux. Aujourd'hui, amélioré, il actionne une papèterie utilisant 2000 chevaux et entièrement exploité, il peut donner à Grenoble un éclairage électrique de 150 000 lampes, provenant de 15 000 chevaux.(...) Tandis que la houille noire s'épuise, les glaciers et les sources, chaque année, se reconstituent et sont humainement éternels."
D'après A.Bergès, La Houille blanche, 1899.
le triomphe de l'électricite à l'exposition universelle de Paris en 1900 :
Tour Eiffel et Palais de l'électricité.